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Contrôle d’orgasme, le plaisir soumis au contrôle de l’autre

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D’abord qualifiée de pratique extrême, le contrôle d’orgasme – edging en anglais – est une pratique sexuelle qui entre dans le cadre des jeux d’échange de pouvoir, le BDSM. Son principe est élémentaire, la personne soumise remet sa possibilité de jouir entre les mains (sa sexualité donc) de la personne dominante (sa partenaire féminine, sa maîtresse ou son amoureux). Pour un jour, une semaine ou encore un an. Souvent, c’est l’homme qui va vivre cette modification profonde de sa sexualité de couple en confiant la clé de sa vie sexuelle à sa femme.

La sexualité de l’homme comme de la femme demeurent des domaines de plaisir, d’amour et de partage. Certains prendront énormément de plaisir en enchaînant actes sexuel sur acte sexuel avec leur partenaire tandis que d’autres préfèreront déléguer leur capacité au plaisir physique à un tiers en laissant au désir et au cerveau la main sur ces pratiques sexuelles, amenant la relation de couple sur un plaisir dirigé et offert.

C’est dans ces pratiques d’échange de pouvoirs – le BDSM – que se classe le contrôle d’orgasme. L’edging consiste à laisser le dominant ou la domina disposer du pouvoir de refuser l’orgasme au soumis. Femmes comme hommes peuvent prendre part à ces jeux sexuels.

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Autres jeux sexuels

Pour y parvenir, il est fondamental que le dominateur ou la dominatrice connaisse sur le bout des doigts le fonctionnement du corps de son soumis ou de sa soumise et ses sensations sexuelles. En effet, la quintessence du contrôle d’orgasme est atteinte après avoir reçu énormément de stimulation et d’excitation (fellation, vibromasseur ou encore masturbation) toute acte qui pourrait amener à jouir est arrêtée d’un seul coup. Généralement, c’est au tout dernier moment que cette interruption survient, alors qu’apparaissent les premières vagues de plaisir annonciateur du dépassement du désir par le feu d’artifice final. Et l’amour partagé, alors, apporte une dimension à ne surtout pas négliger pour conforter la confiance dans la relation dans le couple. 

C’est, en somme, une véritable connexion, profonde et sincère, qui unira la partie masculine et la partie féminine du couple. Ou, pourquoi pas, les deux parties masculines ou féminines d’ailleurs, car le contrôle d’orgasme est praticable dans les rapports de tous les couples.

Différencier orgasme et éjaculation

Pour un homme soumis, le stade ultime de cet orgasm denial (autre appellation en anglais du contrôle d’orgasme dans la sexualité) arrive lorsqu’une éjaculation se produit sans aucun orgasme. C’est une forme de milking (la traite) dans lequel le plaisir physique du soumis est mis de côté. La femme peut elle aussi vivre cette expérience, même si à priori l’interruption de l’action physique entraine un arrêt du plaisir souvent commenté par les pratiquantes comme plus diffus.

Méthode extrêmement efficace pour obtenir obéissance et respect de la personne contrôlée, le contrôle du plaisir peut s’étaler sur des durées exceptionnelles, parfois une ou deux années sans que celui-ci ne dispose du droit de jouir. Les pratiquants ne se gênent pas pour utiliser tout l’équipement sexuel classique de stimulation, depuis des godes pour stimuler la prostate des soumis jusqu’aux vibrateurs clitoridiens des femmes.

Quels signaux écouter ? 

Les hommes comme les femmes émettent des signaux précurseurs d’une jouissance. Ces signaux varient évidemment selon les partenaires, mais une certaine conformation physiologique est nécessaire à l’arrivée du plaisir. La vie est présente dans les corps et c’est elle qui saura, au féminin comme au masculin, laisser les partenaires dépasser leur peur pour exprimer leurs ressentis sexuels, en cours de rapport.

Chez l’homme, les mollets vont se crisper, la respiration va devenir saccadée et le bassin va s’enfoncer dans le matelas. Les muscles abdominaux vont se contracter pour accompagner l’éjaculation. Et si la stimulation continue, le pénis va se durcir un petit peu plus et les testicules remonter dans le scrotum.

C’est à cet instant précis que la stimulation doit cesser entièrement pour que le contrôle soit absolu. La pauvre (mais consentante) victime va se sentir extrêmement frustrée à cet instant, c’est le but. Et ce sont les règles du jeu que de ne lui laisser aucune opportunité de parvenir au plaisir à ce moment. S’il était en train de se masturber, pourquoi ne pas maintenir ses mains. S’il subissait une stimulation, la détumescence sera l’occasion de voir couler son sperme, symbole d’autant plus fort d’une jouissance ratée que les hommes sont effectivement incapables d’être immédiatement en érection après l’émission du sperme.

Comment procéder pour le frustrer encore plus ? 

Pour démarrer, il est efficace de créer l’ambiance et l’atmosphère qui conduiront votre soumis à ce non-plaisir.

Mettez le nu sur le lit. Bandez ses yeux, pour qu’il ne soit pas au fait de ce qu’il se passe autour de lui. Le fait de renoncer à la vision est particulièrement stimulant, le cerveau est à l’œuvre et l’audition prend le pas. Le soumis tentera de deviner les moindres faits et gestes du dominant, cherchant à comprendre ce qu’il se passe. Une forme de peur masculine apparaîtra dans ce rapport, dont vous saurez, à votre façon (donc sans essayer de copier 50 nuances de grey) , jauger la pression au sein de votre couple. La libido est une recette de cuisine bien compliquée, faite de connexions entre l’hypothalamus, le centre du plaisir et les organes génitaux de l’homme comme le sexe de la femme.

S’il en est adepte et que son état de santé le lui permet, faites lui respirer un peu de poppers. L’action de l’amyle, du propyle comme du pentyle mettront en condition. En dilatant les vaisseaux sanguins notamment autour de la verge, ils vont accroître l’érection et sa dureté.

Le moment est venu de renforcer encore plus cette érection naissante et de vous assurer qu’il ne débande pas avant que vous n’en ayez décidé. C’est alors qu’entre en scène le cockring. Il va permettre au sang de venir gorger les corps caverneux du pénis, tout en empêchant de refluer vers le système sanguin. D’où une érection à la fois plus dure et plus durable.

Bien dur et tendu, le sexe du soumis doit à présent recevoir la stimulation qu’il mérite. Il peut s’agir de masturbation manuelle (que le soumis pourra pratiquer sur lui-même pour mieux l’humilier). 

Plus insidieux, les compléments alimentaires pour provoquer une érection (Erectab ou titan XXL) représenteront de précieux compagnons pour gagner en excitation. Pensez à vous assurer que rien, dans la santé du soumis, ne contre indique cette utilisation dans les jeux sexuels. Une fois que le soumis les a avalées (ou que vous les lui avez fait avaler, après tout, c’est vous qui contrôlez), rien ne pourra faire obstacle à l’action de ces puissantes molécules actives.

Si l’action mécanique ne suffit pas, pourquoi ne pas tenter le diable avec un anneau de pénis vibrant ? Il est extrêmement efficace et laisse les mains du dominant totalement libre pour une autre stimulation, une torture de seins ou uniquement laisser le soumis à son état rudimentaire de bête en quête d’un orgasme. Car, si on veut être sincère, ce n’est pas le rôle du dominateur que de procurer du plaisir, n’est-ce pas ? 

Lorsque les choses deviennent sérieuses, que s’accélère le souffle et les mouvements du soumis, il va falloir doser avec précision le maintien et la quantité de stimulation. Trop puissante, elle peut amener – surtout si vous jouez depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois – à un orgasme très rapidement. Trop délicate, elle va lasser et s’achever précipitamment. L’idéal est de parvenir à vous arrêter pile au moment où l’orgasme apparaît. C’est, dans le jargon médical, la phase de plateau. Elle précède l’orgasme à proprement parler et se manifeste par une contraction de la prostate et de l’anus.

Il faudra stopper toute stimulation pile au moment où le sperme est éjecté. C’est le tout premier signal de l’orgasme et c’est le moment de frustration ultime. Le soumis éjacule pour rien en quelques sortes ! Vous pouvez récolter son sperme tout frais et le lui donner à avaler, l’humiliation n’en sera que plus complète.

Les accessoires utiles

La cage de chasteté est un accessoire diabolique à cet instant. Elle ne permet qu’une stimulation indirecte du gland et du pénis et interdit la masturbation. De quoi devenir fou pour un soumis qui aime sentir qu’on utilise sa bite !

Cage de chasteté Neta Captura – Moi – 36,20 €

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Un masque bandeau pour les yeux va aveugler totalement votre soumis et restreindre sa compréhension de l’action en cours. Perturbé, il devra s’en remettre à vous et à votre contrôle orgasmique, notamment.

Bandeau pour les yeux – Bijoux Indiscrets – 12,90 €

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Le stimulateur de prostate peut être un allié de choix, surtout télécommandé. En effet, il offre une stimulation profonde et très particulière de cet organe généralement ignoré, tandis qu’il contrarie la contraction des muscles autour de l’anus, rendant plus décelable l’arrivée prochaine de cet orgasme.

Stimulateur de prostate avec télécommande – Doc Johnson – 69,90 €

stimulateur prostate

Enfin, des préservatifs, opaques. Le soumis ne pourra pas voir s’il a éjaculé ou non (c’est particulièrement complexe de détecter une éjaculation après une stimulation forte avortée) et, s’il a éjaculé dedans, le préservatif sera tout à fait adapté pour faire avaler son sperme à votre objet.

La vidéo a tendance, comme souvent, à montrer des partenaires qui seraient capables grâce à on ne sait quelle connexion à avoir plusieurs (des dizaines parfois) d’approche de l’orgasme en quelques heures. Attention, la réalité est différente et votre couple ne fonctionne sans doute pas à la manière d’une vidéo pornographique où les acteurs sont maniérés et ne sont en rien amoureux.

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